Etape 15 - La nuit tombe sur Budapest

Samedi 8 octobre 2011. Je profite d'un arrêt du métro pour jeter un coup d'oeil sur le grand opéra de Budapest** . Il y a une représentation ce soir. Bousculade à la sortie de la bouche de métro. Construit en 1884 sur le modèle de l'opéra de Vienne dans un style néo-Renaissance italienne, avec marbres et dorures. Pour l'anecdote, le grand Gustav Malher dirigea l'orchestre pendant quatre ans.

La nuit tombe. Et lorsque je ressors du métro, le bleu de la nuit a remplacé le ciel bas de Budapest. Dommage, j'avais bien l'intention de visiter le quartier juif avant de rentrer à mon hôtel. Les journées sont courtes à l'Est de l'Europe. Je me contente donc d'admirer les façades éclairées des synagogues, la belle lumière orange qui coule sur le trottoir.

J'ai une faim de loup. Petit coup d'oeil sur mon Routard pour trouver un resto pas trop cher et sympa. "Kek Rosza" fera très bien l'affaire, une petite cantine avec rez-de-chaussée et étage. Restauration familiale qui ne paie pas de mine, mais qui me réserve un bon moment avec un goulash à tomber par terre. Merci le Routard ! Une fois l'addition payée (ridicule), direction Vaci Utca et ses boutiques de souvenirs pour ramener un cadeau à ma fille. C'est là que je me fais aborder par deux charmantes professionnelles qui me proposent d'aller boire un verre avec elles... Surtout pas. Je n'ai pas envie de finir avec les gros bras de la mafia. Direction mon hôtel à un quart d'heure de marche de là. Du coup, je profite à peine du Grand marché central***, halle 1900 tout en métal et en brique conçue par Gustave Eiffel. Encore lui.

De l'autre côté de la rue, derrière les rangées de rails du tramway, se dresse le musée des arts décos**. Palais art moderne imaginé par le Gaudi local, Odon Lechner...

J'accélère le pas. Envie de pisser terrible. L'horreur. Je remonte le quartier de Ferencvaros et passe de nouveau devant le pont Erzsebet illuminé***. Magnifique.

Szabad Utca est enfin là. Mon hôtel aussi. Des filles tapinent sur les trottoirs à la vue des passagers qui attendent le tramway. Budapest la chaude s'enflamme. Je suis claqué. Je rentre me coucher et dormir. Demain, je retourne en France...